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mardi 7 janvier 2014

Modèle vivant du jour


Aujourd'hui, la séance de nu m'a bien inspiré. Voici un petit tas de dessins réalisés dans la matinée. Enjoy !
(Les temps de pose varient de 1 à 5 minutes, certains dessins sont tirés de mouvements continus ou d'arrêts de quelques secondes)



Et mes 2 chouchous :

    



mercredi 1 janvier 2014

La vie rêvée de Walter Mitty, de la critique SANS SPOILERS

Pour bien commencer l'année 2014, Ben Stiller nous propose La vie rêvée de Walter Mitty. Et en voici une petite critique de ma part (sans spoilers) :

Dans ce genre de situation, j'évite de marcher sur des peaux de bananes et des savonnettes.

Un mot pour définir le film : "fabuleux". Littéralement. C'est une véritable fable des temps modernes que nous propose Ben Stiller. Un compte fantasmé qui pousse le médium cinématographique jusqu'à ses propres limites. L'invraisemblance chaotique du scénario et son aspect déconstruit nous amène à nous poser des questions sur le cinéma telles que "un scénario doit-il forcément être vraisemblable ou même tout simplement logique pour être à l'origine d'un bon film ?". On notera également l'aspect fabuleux de l'image avec ces plans incroyablement beaux et ces compositions recherchées, nous sortant de notre routine habituelle pour nous plonger dans des environnements magnifiques.


Tout d'abord, on peut s'interroger sur l'aspect miraculeux de certaines situations. Walter Mitty a le don de rencontrer LA bonne personne au BON moment et de façon totalement hasardeuse. Les coïncidences et les tours de magie permettant à l'histoire de perdurer s'accumulent jusqu'à ce que le spectateur comprenne (ou pas) que ce qui peut sembler être une flemme du scénariste  est en fait un parti-pris complet accentuant l'aspect fabuleux du film. Tout l'intérêt ne repose non pas sur l'écriture du scénario, mais bien sur le concept : le concept de l'évasion de la routine quotidienne vers un nouveau monde incroyable qui ressemble au final à une sorte de rêve bien loin de la réalité. Le scénario a donc été pensé pour mettre ce concept en avant : ne s'agit-il pas de la vie rêvée de Walter Mitty ? Depuis quand les rêves sont logiquement construits ? De plus, on est au cinéma, on a le droit d'écrire l'histoire que l'on veut et d'y mettre les incohérences que l'on souhaite ! La seule consigne est de proposer au final une oeuvre agréable, ce qui est le cas selon moi. On se prend vite au jeu que nous impose Ben Stiller et on oublie même toute idée de logique et de réalisme, car ce film EST irréaliste ! Et merde, ça fait du bien de voir toute cette accumulation d'éléments incroyables qui savent rendre ce film fabuleux !

De l'art de vendre du rêve


Car oui, ce film est fabuleux. A l'image du métier de Walter Mitty (qui travaille à la section "photographie" d'un grand magazine américain), le film est tourné comme une succession de couvertures de périodiques et de publicités d'agences de voyages. L'aspect très photographique des plans est extrêmement mis en valeur. Les compositions sont très souvent frontales, avec de très longues focales, donnant un aspect très plat aux plans, rappelant les photographies de couvertures de magazines. Le film est donc visuellement très soigné, nous  faisant d'ailleurs penser aux plans d'un certain Wes Anderson qui a probablement influencé Ben Stiller. Cependant, ce dernier utilise parfois ces plans aplatis dans des situations qui nous font perdre toute notion de l'espace dans lequel on se trouve (champs/contre-champs à 180°, environnements plats ou même non-respect de la règle des 180° dans le but de valoriser une composition (oui j'ai utilisé "180°" deux fois dans la même phrase, et pour parler de deux choses tout à fait différentes, j'ai le droit)). En tout cas, malgré ces quelques travers, le film est très beau, tirant le maximum de l'aspect géométrique des bureaux et organique de la nature me faisant d'ailleurs penser à un autre film que j'aime beaucoup :

Plan frontal et géométrique
Composition plus naturelle

Un point qui m'a également beaucoup plu et qui était vraiment très bien présenté dans la bande-annonce du film concerne les "absences" et "divagations" de Walter. Durant la première partie du film, Walter fait des rêves éveillés dans lesquels il s'imagine en héros incroyable alors qu'en réalité il ne fait rien. Certaines de ces scènes sont d'ailleurs particulièrement drôles. Le tout premier passage de ce type (qui est mis en valeur dans la bande-annonce) est vraiment digne d'un James Bond avec son aspect très "montagnes russes" avec des explosions et de ridicules stéréotypes d'effets spéciaux qui nous montrent l'aspect décalé du film.

Une journée normale dans la vie de Walter Mitty

Mais c'est malheureusement aussi le problème du film : tout y est pour faire un film désopilant, décalé et qui ne se prend pas au sérieux avec son scénario irréaliste, ces compositions plates et ce décalage entre le réel et l'imaginaire absolument débile de Walter Mitty ; mais Ben Stiller reste très sage, nous offrant un film qui est au final assez sérieux, alors que tous les ingrédients étaient présents pour nous offrir une véritable comédie déjanté et absurde. Du coup, on se demande un peu dans quel camp se trouve Stiller... Dommage, surtout que la bande-annonce nous vendait un film comique. Là, il n'est ni sérieux, ni comique ! Il est une sorte de mélange bizarre qui ne plaira qu'à la moitié de la salle qui aura su dès le début rentrer dans le concept (ce qui a été mon cas).

KA-BOOM EXPLOOOOOOSIONS !!!


Au final, je ne peux que vous conseiller de vous faire votre propre avis sur ce film qui personnellement m'a vraiment agréablement surpris. Au fait, je ne sais pas trop pourquoi (vous me direz ce que vous en pensez) mais je trouve que Jim Carrey aurait été tellement bon dans ce rôle !


Je vous laisse avec la bande-annonce mes chéris. Bonne séance ! ;)